EN: Last year, I planned a 5th desert crossing expedition. The idea was to attempt to cross the major Bolivian salt flats. Salar de Uyuni is the world's largest and its little brother north is named Coipasa. Why brothers? Because they both come from the same lake Michin 40.000 years ago. To me it makes thus sense to cross them together.
Uyuni has been crossed by several parties unsupported in the past but no one attempted to cross the brothers. The distance is longer (minimum 250km on my chosen longest route) but it is also more complicated to use a cart to haul all supplies because there is a small mountain range to pass.
I planned 8 days and I did about 2/3 of the distance in 7 days. The reason why I was slow is that I started with a 56kg backpack (33 litres of water); which made me take my breath every 50m or so. On day 7 at 10 am I decided to abandon. I had 4.5 litres left, which was enough if I could manage to walk without sleeping until midday of day 8. I had thus 87km to go in a little over 24 hours. But my speed could not pass the 2km/h because of the pain in 2 large blisters at the heels. Moreover the salty air was making it so hard to breath. If you use your mouth, it becomes dry in a few seconds. You have to use your nose but the air made it bleed and clogged.
View the expedition route in GoogleMaps or Download for GoogleEarth.
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On top of this, I had put too much salt in my water (750 gram in all of it) which gave a taste of seawater. During the expedition my body became saturated with salt. Everything I was drinking or eating left my body a few hours after. I did almost no sweat and so my body had troubles to evacuate the heat (but I urinated always a good clear colour so I believe I never was dehydrated). I even tested my urine to check the taste: it was also super salty, I believe my body was trying to evacuate the salt. On day 5, I found a pond of green fresh water used by animals. I took 8 litres of it, boiled them, removed 8 litres of my salty water and mixed 8 litres of very salty water with 8 litres of green fresh water. The result was a more drinkable water that I passed through my thermos filled of coca leaves to have a slight better taste. Problem is that I lost 3 hours and that during the boiling I used all my gas. The next evening meals consisted of figs. I threw away the food I could not use. On day 6 I almost collapsed of overheating at 3.30pm. I just had enough time to notice my shade and put my backpack upright on the salt maintained by my 2 walking sticks. It gave me 40*40cm2 of shade to lay my head in it and cool down for one hour.
There is a lot to learn about my mistakes but my route planning and ideas to cope for problems were good. I have compiled all good and bad ideas and will discuss it with doctors and other experienced adventurers specialized in dehydration. I hope in the next few years to make a second attempt.
FR: L'année dernière, j'ai planifié une 5ième expédition pour traverser un désert. L'idée était de tenter de traverser les principaux déserts de sel Boliviens. Le Salar d'Uyuni est le plus grand du monde et son petit frère au Nord s'appelle Salar de Coipasa. Pourquoi sont-ils frères? Parce qu'ils viennent tous deux du même lac Michin il y a environ 40 mille ans. Pour moi, cela a donc du sens de les traverser tous deux d'une traite.
Uyuni a été traversé lors de diverses expéditions, en autonomie complète, dans le passé mais personnes n'a tenté les deux frères. La distance est plus longue (250km minimum pour mon long trajet choisi) mais surtout plus compliqué car l'usage d'une charrette pour tirer toute son eau et vivres est quasi impossible puisqu'il faut passer une petite chaîne de montagne.
J'ai planifié 8 jours et j'ai parcouru les 2/3 de la distance en 7 jours. La raison de mon abandon est simple. J'étais trop lent à cause de mon sac à dos de 56kg au départ (33 litres d'eau); ce qui me faisait reprendre mon souffle tous les 50m. Au 7ème jour à 10h, j'ai abandonné. Il me restait 4,5 litres d'eau, ce qui fût suffisant pour tenter les derniers 87 km sans dormir, jusqu'à midi du 8ème jour (Bonjour Pascal). Mais ma vitesse de marche était insuffisante. Impossible de dépasser les 2km/h à cause de la douleur causée par 2 grosses ampoules aux talons.
De plus l'air salin rendait la respiration difficile. Si on respire par la bouche, elle se sèche et on ne peut plus rien avaler, il n'y a plus de salive. Si on respire fort par le nez, il saigne, les croûtes se forment et le nez est bloqué.
De plus, j'ai mis trop de sel dans mon eau (750 grammes dans le tout) ce qui donnait un goût d'eau de mer. Lors de l'expédition mon corps s'est saturé en sel. Tout ce que je buvais ou mangeais quittait mon corps quelques heures plus tard. Je ne suais presque pas et donc mon corps avait de la difficulté à évacuer la chaleur (mais j'urinais toujours une couleur claire donc je crois ne jamais avoir été déshydraté). J'ai goûté mon urine mais elle était tout autant salée, je crois que mon corps essayait d'évacuer le surplus de sel. Au cinquième jour, j'ai trouvé un abreuvoir naturel d'eau verte utilisé par les animaux. J'en ai pris 8 litres que j'ai portés à ébullition. J'ai vidé ma réserve d'eau salée de la même quantité et mélangé les 2 liquides. Le résultat a donné une eau plus buvable que je passais en plus dans mon thermos rempli de feuilles de coca pour donner un goût supportable. Le problème dans mon entreprise est que j'ai perdu 3 heures et que j'ai utilisé tout mon fuel pour bouillir. Les repas du soir qui ont suivis se constituaient de figues. J'ai jeté la nourriture qui n'allait pas me servir. Le sixième jour, j'ai presque fait une syncope à cause d'une surchauffe vers 15h30. J'ai eu juste le temps de remarquer mon ombre, d'avoir l'idée de poser mon sac-à-dos droit maintenu par les bâtons de marche pour me donner 40*40cm2 d'ombre et de coucher ma tête dans ce carré afin de la refroidir pendant une heure.
Il y a beaucoup à apprendre de mes erreurs mais mon itinéraire et mes solutions aux problèmes étaient bons. J'ai résumé les bons et mauvais points et je vais en discuter avec des médecins et autres aventuriers spécialisés dans la déshydratation. J'espère dans peu d'années faire une seconde tentative.
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