Wednesday, July 21, 2021

First Film - The Mad Belgian - Keep Walking

 

EN: One year after finishing the project #EverestBuerenChallenge, my first film as producer (MeetExplorers Productions) - The Mad Belgian - Keep Walking is finished in English. The French version will be in a week or so. Very proud of the work of cameraman and director Ivan Dunsmore.

The film is currently on status UNLISTED on the MeetExplorers Youtube Channel. Why?

  • We want to submit the film first to many Adventure Film Festivals
  • Perhaps sent it later to paid online streaming platforms
  • I want personally to use it in conferences in 2022 with ideally 3 other films to produce in the coming 6 months.
  • Then of course, in 1 year or so, we'll release the link freely to Youtube.

FR: Un an après avoir terminé le projet #EverestBuerenChallenge, mon premier film en tant que producteur (MeetExplorers Productions) - The Mad Belgian - Keep Walking est terminé en anglais. La version française le sera dans une semaine environ. Très fier du travail du caméraman et du réalisateur Ivan Dunsmore.

Le film est actuellement en statut NON LISTé sur la chaîne Youtube de MeetExplorers. Pourquoi ?

  • Nous voulons d'abord soumettre le film à de nombreux festivals de films d'aventure.
  • Peut-être l'envoyer ensuite à des plateformes de streaming en ligne payantes
  • Je veux personnellement l'utiliser dans des conférences en 2022 avec idéalement 3 autres films à produire dans les 6 mois à venir.
  • Puis bien sûr, dans 1 an environ, nous diffuserons le lien librement sur Youtube.

Thursday, July 08, 2021

Expédition Autonomie complète - expédition première mondiale

ENGLISH HERE

Cet article a été publié en premier sur le BLOG (et page Facebook) de la SEF.

Depuis plusieurs années, les expéditions et exploits de divers aventuriers et explorateurs sont mis en avant dans les médias et sur les réseaux sociaux. C’est une très bonne chose pour l’écosystème puisqu’on a besoin d’une certaine visibilité qui permet à terme de vendre un produit dérivé comme un livre, un film ou une conférence. Évidemment, certaines personnes sont peu ou pas médiatisées et on n’entend pas parler de leur exploit ou alors simplement dans un cercle restreint lié à la discipline comme la spéléologie.

Depuis les années 1980, le nombre d’expéditions à caractère sportif (avec un objectif de record) explose et comme dans tout « sport », il y a certains codes à respecter par la communauté. Il n’y a pas de fédération nationale ou internationale sur les expéditions sportives mais il existe une terminologie, un vocabulaire qui est compris des plus anciens et qu’il faut connaître. Le danger de ne pas maîtriser ce vocable est que le novice annonce une expédition et commet une erreur qui puisse fritter fortement la communauté.

En bref, régulièrement la communauté découvre une publication trompeuse à propos d’une expédition qui la rend aux yeux du public plus difficile qu’elle ne l’est en réalité ; soit de manière volontaire en utilisant un mot vague sujet à interprétation, soit de manière maladroite. L’exploit est alors embelli par un journaliste qui ne connaît pas bien le milieu et lecteur y lit un récit attirant qui paraît audacieux mais qui ne l’est pas en comparaison à d’autres expéditions.

Parfois, les non-dits font qu’il y a clairement un mensonge sur le déroulement d’une expédition. Ce cas est rare mais pas anecdotique.

Les 2 problèmes les plus récurrents concernent les premières mondiales et la notion d’autonomie complète (ou totale). Il y a de la subjectivité lorsque ces points sont abordés mais au fil du temps s’est dégagé un certain consensus.

Explications
Note : ce texte se veut concis et ne détaille qu’en partie le problème qui existe lorsqu’on manque de connaissance ou de précisions dans le descriptif des expéditions avec exploit.

Les premières mondiales.
Il y a les « grandes » premières mondiales comme gravir en premier l’Everest ou atteindre un pôle. Dans les grandes premières notables il y a les styles et les variantes. Gravir l’Everest en solo ou sans oxygène est un style différent. Une variante est par exemple une nouvelle route. On peut être le premier à gravir l’Everest selon une nouvelle route ou aller au pôle en partant d’un autre point de départ. Souvent lorsque le défi est plus difficile, engagé ou dangereux, la communauté reconnaît l’exploit.

Il y a aussi les diverses premières qui dépendent de la personne : premier de telle nationalité ou ayant un attribut comme un handicap (aveugle).

Il y a des premières qui font le buzz et qui n’en sont pas vraiment. Le premier à faire un snapchat en haut de l’Everest. En soi c’est une première mais cette première aurait très bien pu être réalisée précédemment et ne démontre pas une nouvelle manière de réaliser l’exploit qui demande une préparation, intelligence ou prise de risque notable.

Louis-Philippe Loncke Simpson Desert Trek 2008

Vous pouvez tenter de devenir la première personne à atteindre le sommet de la planète avec un casque rose. On risque plus d’en rire que de vous féliciter.

Certaines personnes inventent des premières mondiales un peu ridicules que l’on peut facilement démonter : être le premier à faire 100km en moins de 8h en kite en Antarctique… alors qu’une personne avait déjà couvert 600 km en 24h auparavant et ne s’en n’est pas vantée parce que c’est une distance régulièrement atteinte.

Il y a des premières qui sont des combinaisons de défis qui ont du sens et d’autres pas. Le challenge des 7 sommets a du sens (gravir le plus haut sommet de chaque continent). Être le premier à traverser à pied les 5 plus grandes îles du monde a du sens ? C’est moins évident car en fonction de la définition prise, on n’a pas les mêmes 5 îles. De plus comment définir une traversée d’un endroit ? Traverser l’Italie du Nord au Sud ou d’Est en Ouest n’est pas pareil. Doit-on ajouter la traversée des grandes îles qui font partie de l’Italie comme la Sardaigne et la Sicile ? Dans tous les cas, tout aventurier et explorateur un peu sérieux se doit toujours de présenter la carte du trajet.

L’autonomie complète.
Un sujet qui fait débat encore aujourd’hui se situe dans l’interprétation de réaliser une expédition ou un défi en autonomie complète. Surtout en Anglais où l’on peut retrouver les termes « full autonomy, unsupported, unassisted ». On se limitera ici aux défis avec progression « horizontale » entre un point de départ et point d’arrivée bien définis, qui peuvent être le même dans le cas d’un aller-retour ou d’une boucle.

De manière simple, être en autonomie complète c’est ne dépendre de personne pendant la durée du défi. On pourrait dire dans certains cas être seul au monde pendant son défi, l’humanité hors de notre bulle n’existe plus. Le terme peut être utilisé en voile mais il est surtout utilisé pour les expéditions de type polaire (pôle Nord, pôle Sud, Groenland)

En pratique ça donne quoi ?

On refuse de se réapprovisionner ou de recevoir de l’aide en cours de route et cela inclut de ne pas déposer de vivres ou de matériel à certains endroits au préalable. L’erreur régulière est pour les personnes ou groupes qui sont « seuls » sans équipe logistique et qui sont en fait autonomes lors d’aventures longue durée en progression (souvent de la marche). Ils achètent des vivres en cours de route, voire se reposent en hôtel ou chez l’habitant. Comme c’est pas « maman » qui fait les courses car ils sont assez grand pour le faire seul, ils se croient en autonomie complète, ce n’est pas le cas.

Si on marche jusqu’à un lac et qu’un kayak s’y trouve afin de traverser le lac, c’est une assistance car le kayak a été déposé au préalable. Il n’est donc pas possible de prétendre à l’autonomie si on traverse un continent en voilier ou en avion par exemple. Dans ce cas on aurait un long périple composé de plusieurs expéditions qui elles peuvent être en autonomie. Mais il faut bien comprendre que toute autonomie s’arrête dès qu’on se réapprovisionne où qu’on reçoit une aide extérieure.

Critique
Utiliser une route en asphalte ? Une piste ? Un pont ? Est-ce une assistance ? Et bien tout dépend du contexte et il faut comparer au passé. Si on retire les humains, il semble que l’utilisation de structures construites par l’homme n’est pas considérée comme une assistance. On peut donc être en autonomie complète et utiliser cela. Sauf qu’il y a des exceptions à cela. Dans les terres polaires, il n’y a théoriquement pas de route. C’est pour cela (entre autres) que Colin O’Brady a été fortement critiqué après sa traversée de l’Antarctique. Il a utilisé la piste damée par un engin à chenilles qui va du pôle Sud vers la côte. C’est une ligne ou route qui est en plus balisée. L’effort physique et mental (direction à prendre) est fortement rendu plus facile. Et, en comparant les autres expéditions précédentes qui ont évité ou pas emprunté cette piste, ce n’est pas correct. C’est clairement une aide sur des centaines de km.

Ce n’est pas le cas sur un chemin de randonnée officiel bien connu. Si par exemple on décide de faire le GR20 en autonomie complète, eh bien le GR20 utilise des ponts, des bouts de route… et cela ne pose pas de problème puisque le chemin est bien défini et est pareil pour tous.

Louis-Philippe Loncke Tasmania 2007


Si on veut établir et prouver un record en autonomie (complète), il faut s’arranger d’en apporter les preuves. Aujourd’hui un traceur GPS permet de rapporter des points sur une carte en temps réel. On peut y observer le chemin pris, la géolocalisation avec « timestamp » permet d’estimer qu’on a bien une vitesse « lente » si on est fortement chargé au départ (par exemple un sac de 45kgs sur le dos), qu’on a des pauses fréquentes, qu’on n’est pas resté 30 min dans un village (ah, on aurait fait du shopping ?) ou pire qu’on passe une nuit dans le village (dans un gîte ou sous tente ?). Il est aussi évidemment considéré « normal » de ne dormir que sous tente (ou lieu naturel, grotte, à la belle étoile) hors d’un village. Cela donne une indication de preuve supplémentaire. L’inverse est sujet à suspicion. Le GPS étant aussi précis à quelques mètres, prouver que l’on a pris le pont ou qu’on a traversé la rivière plus bas à pied ou à la nage est difficile à prouver si l’on reste à quelques mètres. Si on voulait vraiment éviter les ponts ou routes : on essaye d’avoir un témoin et filmer le tronçon où on s’écarte de 50-100m de la structure humaine et on essaye d’avoir un point GPS de tracking qui ne se trouve pas à proximité du pont.

Pour le monde polaire, les vétérans et spécialistes ont développé les PECS. Les règles et terminologies ont été développées afin de pouvoir annoncer une expédition de manière claire pour tous.

Dans une zone habitée et où il y a des rencontres, on se doit d’uniquement accepter les sourires et la discussion. On n’ira pas jusqu’à se boucher les oreilles si une personne nous dit qu’il va y avoir un orage cette nuit. S’il y a orage on va le voir arriver et puisqu’on dort sous tente uniquement, on va mouiller la tente de toute façon. Savoir la météo n’est pas considérée comme une aide car cela n’aide pas en soi à la partie effort physique de la progression.

On ne refuse pas non plus l’utilisation d’un GPS pour se diriger ou même plus récemment d’un drone pour repérer les crevasses ou les « leads » sur la banquise arctique, cela fait partie du matériel moderne. Certes, Amundsen ou Hillary n’avaient pas cet équipement mais si cela existait à l’époque, ben sûr qu’ils les auraient utilisés. Leurs technologies de l’époque c’était la boussole, le sextant ou le pétrole.

En autonomie, il est normal de pouvoir se servir de la nature : du bois pour faire un feu, de la rivière, d’une mare ou de la neige pour faire de l’eau, de pêcher, chasser ou cueillir des fruits. (Pas les fruits d’un cultivateur près d’un village évidemment).

Et pour l’électricité ? En autonomie, on recharge idéalement par panneau solaire ou via des batteries-packs qu’on transporte. Si on utilise un tracking pour prouver un record, on peut admettre qu’on recharge une batterie sur un réseau électrique. Pourquoi ? Parce que c’est énergivore. Ce qui ne sera pas accepté c’est de par exemple partir avec un smartphone et de le recharger chaque soir dans un gîte parce qu’on l’utilise pour naviguer avec le GPS actif toute la journée. Dans ce cas, on transporte des cartes, une boussole ou un GPS supplémentaire qui lui tient plusieurs semaines sans recharge. Ce qui est clair c’est qu’il faut documenter de manière honnête la manière dont on a réalisé un défi en autonomie complète. Pas de non-dits.

Et les équipes de tournage ? Pareil il faut le dire. Idéalement on se filme soi-même. L’équipe de tournage ne peut pas « toucher » l’aventurier. Une équipe de tournage sur un chemin de randonnée très utilisé, c’est évidemment acceptable car elle ne va pas constituer une aide morale importante. Au contraire, ce fait souvent perdre du temps car il est parfois demandé de « rejouer » un passage plusieurs fois comme passer sur un pont. Dans des endroits très isolés comme les pôles ou les déserts, c’est différent. La solitude (seul ou en équipe) doit faire partie du défi. Donc une équipe qui filme de bout en bout ce n’est plus vraiment de l’autonomie ou disons que ce n’est pas ce qu’on est censé venir chercher dans une aventure engagée, en solitaire et en autonomie. Là aussi on peut tolérer que pour les raisons d’un film, une équipe vienne les premiers ou/et derniers jours du défi, même un peu en cours de route. On accepterait évidemment une équipe au départ de la banquise, au pôle Nord et de l’autre côté de la banquise.

Mais en général, pendant l’expédition on se filme soi-même et même si cela implique souvent de placer un trépied, de reculer, de passer devant la caméra et de revenir chercher son trépied en faisant trois fois la distance.

Louis-Philippe Loncke Tasmania Winter Trek 2016

Anecdotes d’expédition en autonomie :Alors que je mets mon sac à dos bien lourd, un randonneur à proximité ramasse mes bâtons de marche pour me les donner. J’ai dû expliquer de les remettre à terre afin d’être certain de ne pas recevoir d’aide. Cela m’est arrivé deux fois. Pareil pour les personnes qui essayent de m’offrir un biscuit ou autre sucrerie. Il faut refuser.

Conclusion
Il ne faut pas inventer une première mondiale qui est moindre qu’un record déjà établi. Non, on ne peut pas être le premier à atteindre exactement 4000m sur le Mont Blanc et redescendre.

Il faut arrêter avec les premières qui sont multi-disciplines traversant une zone géographique qui n’a pas trop de sens. Etre le premier à propulsion entre Londres et Helsinki en passant par Paris, et cela même si on fait les mers en kayak.

Fini les premières qui sont des combinaisons de défis : gravir l’Everest, descendre le fleuve Amazone en kayak et traverser l’Atlantique à la rame. Ce sont des expéditions superbes, distinctes qui n’ont aucun rapport. Par contre personne n’a encore descendu le plus long fleuve de chaque continent en kayak, ceci a un certain sens.

En autonomie on recherche la manière la plus « difficile » mais pas impossible de rejoindre deux points sur une zone géographique bien déterminée comme un chemin bien défini et connu, le tour d’une île ou d’un lac, une traversée d’un pays, continent, chaîne de montagne ou désert avec des délimitations qui sont choisies, déterminées de telle sorte que personne ne puisse vous contredire. Ne marchez pas en tirant avec une charrette remplie de vivres de Bray-Dunes à Le Conquet pour prétendre que vous êtes la première personne à traverser la France en autonomie.

Enfin, si c’est votre première expédition où vous voulez annoncer un record. Avant d’annoncer cela à vos amis, médias et sponsors potentiels. Renseignez-vous. Ce n’est pas parce que vous n’avez rien trouvé en Français en 2020 sur internet qu’il n’y a pas un Russe ou un Australien qui l’a fait en 1985.

Et surtout, fournissez une carte détaillée du trajet prévu ET du trajet réalisé si fortement différent. Viser Lisbonne – Miami à la rame (6666km) et arriver à Boston (5125km) c’est énorme mais c’est un peu louper son objectif de +-25%.


Expedition in full autonomy - World First expedition

FRENCH HERE

This article was first published on the SEF's blog (Society French Explorers)

For several years, the expeditions and exploits of various adventurers and explorers have been highlighted in the media and on social networks. This is a very good thing for the ecosystem, since we need a certain visibility that will eventually allow us to sell a derivative product such as a book, a film or a conference. Obviously, some people receive little or no media coverage and we don't hear about their feat or only in a restricted circle linked to the discipline such as caving.

Since the 1980s, the number of challenging expeditions (with a record objective) has exploded and as in any "sport", there are certain codes to be respected by the community. There is no national or international federation for sports expeditions, but there is a terminology, a vocabulary that is understood by the older generation and that must be known. The danger of not mastering this vocabulary is that a novice will announce an expedition and make a mistake that could cause a lot of friction in the community.

In short, the community regularly discovers a misleading publication about an expedition that makes it more difficult in the eyes of the public than it really is; either deliberately by using a vague word that is open to interpretation, or clumsily. The feat is then embellished by a journalist who is not familiar with the milieu and the reader reads an attractive story that seems daring but is not in comparison with other expeditions.

Sometimes the unspoken facts make it clear that an expedition is being lied about. This is rare but not anecdotal.

The two most recurrent problems concern world firsts and the notion of complete (or total) autonomy. There is some subjectivity when these points are discussed but over time a certain consensus has emerged.

Explanations

Note: this text is intended to be concise and only partially details the problem that exists when there is a lack of knowledge or precision in the description of expeditions with feats.

World firsts.

There are the 'big' world firsts such as climbing Everest first or reaching a pole. Within the big notable firsts there are styles and variants. Climbing Everest solo or without oxygen is a different style. A variant is for example a new route. One can be the first to climb Everest by a new route or go to the pole from a different starting point. Often when the challenge is more difficult, bold or dangerous, the community recognizes the achievement.

There are also various firsts that depend on the person: first of a particular nationality or having an attribute such as a disability (blindness).

There are firsts that are buzzworthy and not really interesting firsts. The first to snapchat on top of Mount Everest. In itself this is a first, but it could have been done before and does not demonstrate a new way of achieving the feat that requires preparation, intelligence or significant risk-taking.


Louis-Philippe Loncke Simpson Desert Trek 2008

You can try to become the first person to reach the top of the world wearing a pink helmet. You're more likely to be laughed at than congratulated.

Some people invent ridiculous world firsts that are easy to dismantle: being the first person to kite 100km in less than 8 hours in Antarctica... when someone had already covered 600km in 24 hours before and didn't brag about it because it's a distance that is regularly achieved.

There are firsts that are combinations of challenges that make sense and others that do not. The 7 summits challenge makes sense (climbing the highest peak on each continent). Is it meaningful to be the first to walk across the 5 largest islands in the world? It's less obvious because depending on the definition you take, you don't have the same 5 islands. Moreover, how can you define a crossing of a place? Crossing Italy from North to South or from East to West is not the same. Should we add the crossing of the big islands that are part of Italy like Sardinia and Sicily? In any case, every serious adventurer and explorer should always present a map of the route.

Complete autonomy

A subject that is still being debated today is the interpretation of carrying out an expedition or a challenge in complete autonomy. Especially in English, where the terms "full autonomy, unsupported, unassisted" can be found. We will limit ourselves here to challenges with "horizontal" progression between a well-defined starting point and finishing point, which can be the same in the case of a return/round trip journey or a loop.

In simple terms, being completely autonomous means not depending on anyone for the duration of the challenge. One could say in some cases to be alone in the world during one's challenge, humanity outside of our bubble no longer exists. The term can be used in sailing, but it is mainly used for polar expeditions (North Pole, South Pole, and Greenland)

What does it mean in practice?

Refusing to resupply or receive help underway and this includes not having preplaced food drops or equipment in certain places. The regular mistake is for people or groups who are 'on their own' without a logistic team and who are actually self-sufficient on long human powered journeys (often walking). They buy food along the way, or even rest in hotels or stay overnight with the locals. As it is not "mum" who does the shopping because they are old enough to do it alone, they think they are complete autonomy, which is not the case.

If we walk to a lake and a kayak is there to cross the lake, it is an assistance because the kayak has been placed beforehand. It is therefore not possible to claim autonomy if you move across continents by sailboat or plane, for example. In this case, we would have a long journey made up of several expeditions which can be in autonomy. But it is important to understand that any autonomy ends as soon as you are re-supplied or receive external help.

Criticism

Use an asphalt road? A track? A bridge? Is it an aid? Well, it depends on the context and you have to compare it to the past. If you take out the humans, it seems that using man-made structures is not considered as assistance. So you can be completely autonomous and use that. Except that there are exceptions to this. In polar areas, there are theoretically no roads. This is why (among other things) Colin O'Brady was heavily criticized after his crossing of Antarctica. He used the flat road maintained by a track vehicle that runs from the South Pole to the coast. This line or route is marked with poles so it makes navigation a breeze. The physical and mental effort (direction to take) is made much easier. And compared to other previous expeditions that avoided or did not use this track, this is not correct. It is clearly an aid of hundreds of kilometers.

It’s not the case on a well-known official hiking trail. If, for example, one decides to do the GR20 in complete autonomy, well, the GR20 uses bridges, bits of road... and this is not a problem since the path is well defined and is the same for all.


Louis-Philippe Loncke Tasmania 2007

If you want to establish and prove a record in (complete) autonomy, you have to make sure you can prove it. Nowadays, a GPS tracker allows you to report points on a map in real time. You can see the route taken, the geolocation with "timestamp" allows anyone to estimate that you have a "slow/normal" progression speed if you are heavily loaded at the start (for example with a 45kg bag on your back), that you have frequent breaks, that you have not stayed 30 minutes in a village (hey, have you been shopping?) or even worse, that you have spent a night in the village (in a house or in a tent?). It is also obviously considered "normal" to sleep only in a tent (or natural place, cave, under the stars) outside a village. This gives an additional indication of evidence. Not doing it is subject to suspicion. A GPS is also accurate to within a few meters, proving that you took the bridge or crossed the river below on foot or by swimming is difficult to prove if you stay within a few meters. If you really wanted to avoid bridges or roads: you try to have a witness and film the section where you deviate 50-100m from the human structure and you try to have a GPS tracking point that is not near the bridge.

For the polar world, veterans and specialists have developed PECS. The rules and terminology have been developed to be able to announce an expedition in a way that is clear to everyone.

In a populated area where there are encounters, one should only accept smiles and discussion. We don't go so far as to cover our ears if someone tells us that there will be a storm tonight. If there is a storm we will see it coming and since we only sleep in tents, we will get the tent wet anyway. Knowing the weather is not considered to be a help because it doesn't in itself help the physical effort part of the progression.

Neither is the use of a GPS to navigate or even more recently a drone to spot crevasses or leads on the Arctic ice pack, part of the modern equipment. Amundsen or Hillary didn't have this equipment but if it existed at the time, they would have used it. Their technology at the time was the compass, the sextant or petrol.

In autonomy, it is normal to be able to use nature: wood to make a fire, a river, a pond or snow to make water, to fish, hunt or pick fruit. (Not the fruit of a farmer near a village of course).

What about electricity? In autonomy, you ideally recharge by solar panel or via battery packs that you carry. If you use tracking to prove a record, one can admit that you charge a battery on a power grid. Why would you do this? Because it is energy consuming. What will not be accepted is, for example, to leave with a smartphone and recharge it every evening in a hut because you use it to navigate with the GPS active all day. In this case, you carry maps, a compass or an extra GPS that lasts several weeks without recharging. What is clear is that you have to document in an honest way how you have achieved a challenge in complete autonomy. Don’t hide any information that could decrease the “wow” of the expedition.

What about a film crew? The same thing needs to be said. Ideally, you film yourself. The film crew cannot "touch" the adventurer. A film crew on a well-used hiking trail is obviously acceptable, as they are not going to be an important moral support. On the contrary, it often wastes time because it is sometimes necessary to "replay" a passage several times, such as crossing a bridge. In very isolated places like the poles or deserts, it is different. Solitude (alone or in a team) has to be part of the challenge. So a team filming from start to finish is no longer really autonomy, or let's say it's not what you're supposed to be looking for in a committed, solo, autonomous adventure. Here too, we can tolerate that for the reasons of a film, a team comes during the first and/or last days of the challenge, even a little bit along the way. We would obviously accept a team at the start of the expedition, at the North Pole and on the other side of the ice pack.

But in general, during the expedition, we film ourselves, even if this often means setting up a tripod, move backwards, passing in front of the camera and coming back for the tripod doing three times the distance.

Louis-Philippe Loncke Tasmania Winter Trek 2016

Anecdotes from expeditions in full autonomy: As I put on my heavy backpack, a hiker nearby picked up my walking sticks and gave them to me. I had to request him to put them back on the ground to make sure I wouldn't get any help. This happened to me twice. The same goes for people who try to offer me a biscuit or other sweet. You have to refuse.

Conclusion

You don't have to invent a world first that is less than an already established record. No, you can't be the first person to reach exactly 4000m on Mont Blanc and come back down.

You have to stop with firsts that are multi-disciplinary and cross a geographical area that doesn't make much sense. Being the first to progress from London to Helsinki via Paris, even if you do the seas by kayak makes no sense, it so unique of course no one has done it. It has no major challenge.

No more world firsts that are combinations of challenges: climbing Everest, kayaking down the Amazon River and rowing across the Atlantic. These are superb, separate expeditions that have nothing to do with each other. However, no one has yet descended the longest river on each continent in a kayak, which makes sense.

In autonomy, you are looking for the most "difficult" but not impossible way to reach two points on a well-defined geographical area, such as a well-defined and known path, the tour of an island or a lake, a crossing of a country, continent, mountain range or desert with boundaries that are chosen, determined in such a way that nobody can contradict you. Don't walk with a cart full of food from Dunkirk to Bordeaux and claim that you are the first person to cross France on your own.

If you have an expedition where you want to announce a record. Before you announce it to your friends, media and potential sponsors, do your homework. Just because you haven't found anything in English in 2020 on the internet doesn't mean that a Russian or an French didn't do it in 1985.

And above all, provide a detailed map of the planned route AND the actual route if it is very different. Aiming for Lisbon - Miami by rowboat (6666km) and arriving in Boston (5125km) is huge but it's a bit of a miss.